🌿 Sur les traces de mon père : un voyage en Sicile pour refaire l’huile et me retrouver

Il y a des voyages qu’on fait pour s’évader.

Et d’autres qu’on fait pour se retrouver.

Dans quelques jours, je repars en Sicile.

15 jours sur la terre de mon père.

Mais cette fois, ce voyage aura une autre saveur.

C’est la première fois que j’y retourne depuis son départ.

Je sais que ce sera fort.

Je sais que les larmes viendront.

Mais je sens que j’en ai besoin.

Besoin de respirer l’air de là-bas.

Besoin de sentir qu’entre les oliviers et les collines, il est encore là.

🧡 Mon père, un homme de courage et de cœur

Mon père, c’était un homme comme on en fait peu.

Travailleur acharné, il ne comptait jamais ses heures.

Il voulait simplement offrir le meilleur à sa famille.

Mais au-delà de l’effort, c’était surtout un homme de cœur :

il aimait rire, trinquer à la vie, et partager chaque moment.

Il y avait toujours un sourire, une blague, un petit verre de vin ou d’amaro pour accompagner les repas.

Et puis, il y avait la Sicile.

Cette terre, c’était la sienne. Et un peu la mienne aussi.

Chaque année, on y retournait ensemble :

pour monter la piscine, faire passer la voiture au contrôle technique, trouver une excuse pour repartir…

Mais au fond, l’excuse importait peu.

Ce qui comptait, c’était d’être là. Ensemble.

🌿 Revenir là-bas, autrement

Cette fois, je pars à quatre :

ma compagne, nos filles, et moi.

On commencera par quelques jours à San Vito Lo Capo,

puis Castellammare del Golfo,

avant de revenir doucement vers Aragona, le cœur de nos racines.

Ce ne sera pas un voyage comme les autres.

Ce sera un moment de pause.

Un temps pour se ressourcer, se reconnecter,

et laisser les émotions remonter.

Je sais que certaines larmes couleront sans prévenir.

Mais je ne veux pas les retenir.

Je veux qu’elles nettoient, qu’elles apaisent.

Parce qu’au fond, la douleur ne disparaît pas,

mais elle peut se transformer.

🌞 Refaire l’huile, pour lui

S’il y a bien une chose dont mon père était fier, c’était son huile.

C’était plus qu’un produit :

c’était son œuvre, son héritage, son symbole.

Il aimait la faire goûter, en parler, partager sa passion.

Et moi, je n’ai jamais eu la chance de le faire avec lui.

Alors cette année, je le ferai.

Pour lui.

Replanter les pieds.

Rouvrir le moulin.

Respirer l’odeur des olives fraîchement pressées.

Chaque geste sera un hommage.

Une manière de dire :

“Regarde papa, on continue.

On fait ce que tu aimais.

On garde vivante la flamme que tu as allumée.”

Cette huile portera son nom : Olio di Lucio.

Un projet, mais surtout une promesse.

Celle de faire vivre son amour, sa fierté, sa lumière.

🌱 Entre douleur et apaisement

Je pars le cœur serré, mais plein de gratitude.

Parce que je sais que là-bas, je sentirai son absence plus fort que jamais…

mais aussi sa présence.

Dans la lumière du matin sur les collines d’Aragona.

Dans le rire des gens au marché.

Dans le goût du pain trempé dans l’huile encore tiède.

Ce voyage, c’est un retour.

Mais aussi un passage.

Une manière de dire au revoir autrement.

Et de dire à mes filles :

“Voilà d’où on vient.

Voilà ce que veut dire aimer, transmettre, se souvenir.”

Pour elles, ce sera plus qu’un voyage.

Ce sera une racine qu’on plante.

✨ Ce que j’en retiens

👉 La vie avance, même quand le cœur reste accroché.

👉 Les racines, c’est ce qui nous aide à tenir debout.

👉 Et parfois, refaire un geste simple — comme presser une olive — peut devenir un acte d’amour.

Ce voyage ne va pas tout guérir.

Mais il va m’aider à poser un pas de plus.

Sur le chemin du deuil, de la gratitude et de la vie.

“Regarde papa, même si c’est dur, on avance.

On continue à vivre, mais toujours avec toi dans nos cœurs.”

🧭 Et toi ?

Y a-t-il un lieu, un geste, une tradition qui te relie à quelqu’un que tu as perdu ?

Parfois, c’est dans ces rituels simples qu’on trouve la paix.

📍Pour suivre ce voyage et mon projet autour de l’huile : https://www.instagram.com/mickaelpesser/